Dans un contexte où les financements sont plus compliqués, les entreprises ont affiné leurs méthodes et accru leurs marges de sécurité.
En gestion de trésorerie, on juge de la qualité d’une prévision quand elle est derrière soi. » C’est une évidence mais aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus se permettre de trop grands écarts dans leurs prévisions de trésorerie si elles ne veulent pas assumer des conséquences qui peuvent se révéler dramatiques. En effet, « depuis 2008, et récemment encore depuis l’été 2011, les entreprises doivent faire face à des conditions de financement plus difficiles, rappelle Myriam Radi, chef de marché trésorerie chez Sage, éditeur de logiciels de gestion. Les banques sont devenues plus frileuses à cause de la crise et elles doivent également se préparer à l’entrée en vigueur de normes prudentielles plus strictes (Bâle III) ». La crise a mis l’accent sur les problèmes de liquidités et « la trésorerie est devenue un indicateur avancé des difficultés de l’entreprise », souligne Emmanuel Quentin, vice-président stratégie marketing produit chez Kyriba, fournisseur de solutions de gestion de trésorerie.