Directions financières > Edouard Lederer | Le 28/01/2015 à 01:00
C’est un débat récurrent qui agite les acteurs du financement des entreprises. Nombre de dirigeants de PME affirment restreindre leurs investissements et leurs demandes de financement pensant, à tort ou à raison, que la banque ne leur fera pas crédit. Ce phénomène d’autocensure paraît relativement élevé selon les mesures qui en sont faites, mais s’affiche toutefois en légère baisse, à en croire la dernière édition du baromètre KPMG-CGPME (sondage Ifop) publié mardi. Ainsi, un dirigeant de PME sur trois (33 %) affirme à fin janvier avoir restreint ses demandes de financement « en raison de difficultés d’accès au crédit », contre 35 % à fin septembre 2014 et 39 % en mars 2013. La jauge était même montée à 48 % en février 2009.
« Quantifier et analyser »
Selon le sondage, le phénomène toucherait particulièrement les entreprises de petite taille (de 10 à 19 salariés) et le secteur de l’industrie. En décembre dernier, c’est justement un avis du Conseil national de l’industrie (CNI) portant sur le financement de ce secteur qui avait remis le sujet sur le devant de la scène. Dans ses recommandations, le document appelait la Banque de France à mesurer ce phénomène « aujourd’hui insuffisamment quantifié et analysé », selon le texte.
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