L’escroquerie «au président» fait des ravages en entreprises.
La société de Guillaume Sarkozy, dont l’adresse mail a été usurpée, a failli être dupée par cette « arnaque » hors norme.
À la fois sophistiquée dans son architecture et d’un culot perforant dans sa mise en œuvre, la supercherie a pris des dimensions telles qu’elle relègue les traditionnels aigrefins et autres escrocs en col blanc dans les oubliettes du banditisme.
Classée par la police au registre des faux ordres de virement internationaux (Fovi), l’«escroquerie au président» a failli trouver une proie de choix avec le groupe d’assurances Malakoff-Médéric. À la veille du 15 août dernier, l’adresse électronique professionnelle de son délégué général, Guillaume Sarkozy, frère de l’ancien président de la République, a été usurpée par un mystérieux inconnu qui a tenté d’ordonner de débloquer des fonds au motif d’une «OPA secrète». Un cadre scrupuleux du service gestion, intrigué par cette requête inhabituelle, a déjoué le stratagème en vérifiant l’origine du message avant de déposer plainte.